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Le 27/06/2024

 

Un fort mouvement social de contestation, baptisé "Occupy Parliament" (« Occuper le Parlement »), a été lancé sur les réseaux sociaux au Kenya à la suite d’un projet gouvernemental débattu à l’Assemblée nationale depuis le 13 juin dernier, prévoyant une Loi de finance 2024-2025 comportant de nouvelles taxes (dont une TVA de 16% sur le pain, denrée d’alimentation de base dans un pays où le PIB par habitant est inférieur à 1.000 US$/an et une taxe annuelle de 2,5% sur les véhicules particuliers).

 

Face à la contestation, le gouvernement kényan avait promis, dès le 18 juin, de retirer la plupart des mesures impopulaires. Une réponse jugée insatisfaisante alors que les manifestants demandaient le retrait intégral du texte et que le mouvement s'est transformé en une contestation plus large de la politique du président Ruto.

Le mardi 25 juin, jour du vote du projet de Loi de finance à l’Assemblée nationale, la tension est progressivement montée tout au long de la journée contre le projet gouvernemental. Les manifestations ont progressivement dégénéré dans l’après-midi du vote entraînant la capitale kényane NAIROBI dans le chaos.

 

Plusieurs centaines de personnes ont forcé les barrages de police et franchi les grilles du Parlement où était débattu et prévu le vote du projet de budget 2024-2025.

Des manifestants ont alors provoqué un incendie dans l'enceinte du Parlement. Les bureaux du gouverneur étaient également en feu, selon les images retransmises par les chaînes de télévision.

 

Le président kényan William Ruto s'est immédiatement engagé à réprimer fermement la « violence et l'anarchie », a dénoncé les criminels qui se font passer pour des manifestants pacifiques, ce qui a déclenché un violent mouvement de répression des forces de l’ordre positionnées pour protéger les bâtiments officiels, entraînant au moins 22 morts, de nombreux blessés et des arrestations parmi les manifestants.

 

2024 06 26 2 Conférence de presse du Président RUTO comp

Le Président William Ruto appelant au calme lors de sa conférence de presse le mercredi 26 juin 2024 au sein du Palais présidentiel - ©LE COURRIER Africain

 

Le mercredi 26 juin, après avoir constaté la forte mobilisation populaire contre le projet de Loi de finance qui instaurait ces nouvelles taxes, le Président de la République du Kenya, William Ruto, pour apaiser les tensions et faire cesser les dégradations, les actes de vandalisme, a annoncé et publié par Mémorandum présidentiel antidaté au 24 juin, le retrait complet du projet de Loi de finance et a demandé à l’Assemblée nationale une nouvelle rédaction complète.

Avec ou sans nouvelles taxes, le budget doit être voté d'ici le 30 juin.

2024 06 26 1 Communiqué de la Présidence du Kenya Retrait du projet de loi

 

2024 06 26 2 Communiqué de la Présidence du Kenya Retrait du projet de loi

 

2024 06 26 3 Communiqué de la Présidence du Kenya Retrait du projet de loi

 

La communauté internationale a appelé au calme et suit la situation avec inquiétude et préoccupation.

 

Traduction du Mémorandum présidentiel publié le 26 juin 2024 :

 

« Renvoi du projet de loi de finances 2024.

Mémorandum de renvoi du Président.

Son Excellence l’Honorable William Samoei Ruto, PhD, Président et Commandant en chef des Forces de défense du Kenya.

Présenté à l’Honorable Président de l’Assemblée nationale.

Attendu qu’un projet de loi intitulé « Loi du Parlement modifiant la loi relative à divers impôts et droits et à des fins connexes », dont le titre abrégé est « Projet de loi de finances, 2024 », a été adopté par l’Assemblée nationale le 25 juin 2024 ;

Attendu que le projet de loi de finances 2024 m’a été présenté pour avis conforme présidentiel conformément aux dispositions de la Constitution le 26 juin de l’année 2024 ;

Compte tenu de l’expression généralisée du mécontentement du public à l’égard du contenu du projet de loi de finances de 2024 ;

Par conséquent, dans l’exercice des pouvoirs qui me sont conférés par l’article 115(1)b) de la Constitution et ayant des réserves sur le contenu du projet de loi dans son intégralité, je refuse de donner mon assentiment au projet de Loi de finances, 2024, et renvoyer le projet de loi pour réexamen par l’Assemblée nationale avec la recommandation de supprimer tous les articles de celui-ci ;

En témoignage de cela, j’ai ici mis ma main et fait apposer le sceau public de la République en ce 26 juin, l’année de notre Seigneur deux mille vingt-quatre.

 

Signé William Samoei Ruto

Président »

 


 Par le Comité de rédaction de LE COURRIER Africain

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